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Assurer le confort respiratoire de son cheval au quotidien

Cet article vous donnera quelques clés pour prévenir l’apparition des troubles respiratoires et assurer le confort de votre cheval.

Les chevaux sont dotés de grandes capacités respiratoires qui en font des athlètes d’exception, paradoxalement, ceci s’accompagne aussi d’une grande sensibilité des voies respiratoire.  

L’appareil respiratoire du cheval 

Il est divisé en 3 parties :  

  • Les voies aériennes : qui sont l’interface entre l’environnement extérieur et les poumons. 
  • Les alvéoles pulmonaires : lieu d’échange entre les gaz et le sang. 
  • Les muscles de la cage thoracique: ce sont les muscles qui produisent une modulation du volume des alvéoles, et donc par conséquence des échanges gazeux qui découlent de ces alvéoles. 

L’échange gazeux est la principale fonction du poumon, qui assure le transport de l’oxygène (O2) de l’air vers le sang et du dioxyde de carbone (CO2) dans le sens inverse

Contrairement à l’homme, le cheval ne possède pas la capacité d’ouvrir la bouche. Afin d’augmenter sa capacité respiratoire, il doit ouvrir ses naseaux. Une forte dilatation de ces derniers permet de faire circuler un grand volume d’air dans les voies aérifères grâce aux muscles faciaux. 

En effet, de la même manière que la fréquence cardiaque, la fréquence respiratoire du cheval évolue en fonction de sonactivité : au repos : entre 10 et 12 mouvements/minute 

La quantité d’air inspiré par le cheval est de 66 L par minute au repos, tandis que ses poumons ont une capacité d’air de 50 L. Une singularité de l’appareil respiratoire du cheval est le volume d’air inutile qu’il inhale. En effet, on estime qu’environ 60% de l’air inspiré par le cheval reste dans ses naseaux, sa trachée et son larynx.  

L’apparition des troubles respiratoires 

Une atteinte respiratoire peut se traduire par l’apparition de différents symptômes qui doivent vous alerter :  

  • Toux 
  • Écoulement nasal  
  • Augmentation du rythme respiratoire 
  • Apparition d’un bruit respiratoire 
  • Baisse de performance 
  • Essoufflement/ difficultés à récupérer 
  • Fièvre

Les pathologies « classiques » 

Les atteintes virales et bactériennes, principalement en hiver, peuvent entraîner jetage nasal, toux sèche ou productive, ou encore la présence de fièvre. 

Les principales maladies virales sont la grippe et la rhinopneumonie. On les retrouve également au printemps ou en été ; en effet les rassemblements de chevaux, par exemple les compétitions, sont propices à la transmission de ces virus. C’est pourquoi la vaccination reste un élément fondamental de prévention. 

Les changements de températures brutaux et les temps froids peuvent également provoquer des irritations des voies respiratoires supérieures et provoquer des toux sèches, irritatives, associées ou non à des signes généraux, tels que de la fièvre. 

En été, les temps secs entraînent la mise en suspension de particules de poussière. On retrouve également du pollen en quantité plus importante. Les pathologies les plus courantes à cette période de l’année seront les réactions d’hypersensibilité (allergiques) : cela peut aller de la simple toux liée à l’irritation des voies respiratoires supérieures par les poussières, jusqu’à l’emphysème. 

On peut finalement rencontrer des troubles respiratoires liés à la pollution : plus importante lors de temps secs ou lors de traitements chimiques. 

Les moyens de prévention au quotidien 

La gestion de l’environnement est fondamentale dans la prise en charge des troubles respiratoires. Une attention particulière sera apportée à la présence de poussière, de pollens ou moisissures. 

Si votre cheval vit au box, il est important de s’assurer que les écuries sont bien ventilées et aérées. 

Il peut être préférable de sortir les chevaux lorsque les boxes sont paillés ou que l’écurie est balayée, afin d’éviter qu’ils ne respirent les particules mises en suspension. 

Une litière artificielle en copeaux ou lin peut s’avérer intéressante pour réduire la poussière.   

Concernant le foin, il est aussi important que celui-ci soit de bonne qualité (attention à la présence de moisissures) et le moins poussiéreux possible ; en cas de foin poussiéreux il sera conseillé de le tremper avant distribution ou d’avoir recours à un purificateur de foin. 

Concernant l’extérieur, les risques sont accrus par temps secs. 

Il peut être judicieux de sortir les chevaux plutôt la nuit en cas de forte période de pollen, installer un râtelier pour le foin en extérieur si les sols sont très poussiéreux et tremper (ou arroser abondamment) le foin. 

Il est aussi important de travailler votre cheval dans de bonnes conditions ; une carrière bien arrosée sera idéale afin que votre cheval ne respire pas de poussière à l’effort ; en balade également, privilégiez des chemins en herbe ou peu poussiéreux.  

Ces précautions, loin d’être anecdotiques, sont fondamentales et devront absolument accompagner la mise en place des traitements prescrits.  

La complémentation  

En cas de symptômes respiratoires, il est avant tout conseillé de faire appel à votre vétérinaire traitant. Grâce aux différents examens complémentaires à sa disposition il saura vous orienter sur la meilleure prise en charge.  

Une complémentation quotidienne pourra s’avérer très intéressante, aussi bien en prévention qu’en accompagnement d’un traitement lors de pathologie aigue ou chronique. L’objectif est d’apporter un maximum de confort à son cheval. 

En phytologie notamment, nous avons à notre disposition de nombreuses plantes aux vertues anti-infectieuses, expectorantes ou antitussives, qui aideront également à stimuler le système immunitaire. 

Quelques exemples de plantes :  

  • Plantes aux vertues antitussives : réglisse, Plantain, Guimauve,  
  • Plantes aux vertues expectorantes : Réglisse, Bouillon blanc, Thym. 
  • Plantes au vertues anti-infectieuses : Thym, Pin sylvestre, Echinacée, Echinacea purpurea 
  • Plantes aux vertues anti-allergiques : Plantain, Réglisse.   

La nébulisation 

La nébulisation est la transformation à froid d’un liquide en nuage de particules extrêmement fines (quelques microns) appelé aussi brouillard ou nuage. Ces fines particules sont inhalées par le cheval et voyagent par le jeu naturel de la respiration le long des voies respiratoires. Plus la taille des particules est réduite, plus elles pénètrent profondément, jusqu’aux alvéoles pulmonaires pour les plus fines. Les produits ainsi administrés agissent directement sur la zone à traiter sans besoin de les administrer par voie générale, avec les inconvénients que celle-ci peut avoir (irritation ou intolérance gastrique, difficultés rénales, risques de fourbure liés à l’administration par voie générale de cortisone, etc). 

La nébulisation chez le chevalest donc une alternative intéressante aux traitements par voie générale : elle permet d’administrer des médicaments à forte dose, suffisamment longtemps, avec des effets secondaires limités. 

Les liquides nébulisés peuvent être des médicaments tels que des corticostéroïdes, des bronchodilatateurs, des antibiotiques ou des antifongiques. On peut également nébuliser du sérum physiologique (NaCl 0.9%) pour ses propriétés expectorantes (c’est à dire qui dégage les bronches). Nous avons également à notre disposition dans le commerce plusieurs solutions à bases de substances aromatiques (plantes, huiles essentielles…), aux propriétés antiseptiques, expectorantes… destinées à la nébulisation. 

Une pratique de plus en plus répandue parmi les professionnels pour la nébulisation chez le cheval est la nébulisation de produits à base d’extraits de plantes ou huiles essentielles, comme alternative aux traitements médicamenteux (à l’approche des compétitions, pour éviter tout dopage potentiel indirect) ou en complément de ces traitements, pour en prolonger les effets et prévenir les récidives. 

En conclusion, la gestion de l’environnement est absolument primordiale dans la prise en charge d’affections respiratoires. Dans de nombreux cas, la présence de conditions extérieures défavorables est responsable d’échecs thérapeutiques. Vous pouvez également retrouver en soutien de nombreux compléments alimentaires de phytothérapie. Mais en cas de persistance des symptômes n’hésitez pas à contacter votre vétérinaire traitant. 

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