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Un cavalier, un souvenir : Michel Robert, 60 ans de haut niveau

Agé de 4 ans à peine, Michel Robert monte déjà… à dos de mouton, le seul animal à sa taille à l’époque. Les débuts d’une longue carrière internationale, couronnée de nombreuses médailles en championnats du monde et Jeux Olympiques et d’une victoire au Jumping de Bordeaux en 2013 avec Catapulte.

Le Jumping de Bordeaux approche, le cavalier que vous êtes sera au rendez-vous ?

Bien sûr ! C’est un rendez-vous que j'apprécie beaucoup et auquel je suis fidèle depuis des années.

Ce que j’aime à Bordeaux c’est son ambiance festive si particulière. On a affaire à un public très connaisseur, qui connaît bien le circuit et qui s’enflamme à chaque passage de cavalier.

C’est l’esprit plein de ferveur et de joie qu’avait voulu insuffler Emeric Coupérie en créant le concours de Bordeaux et j’avoue que ces applaudissements sont très stimulants quand on arrive sur la piste !

   

   

    

    

 

Vous avez vous-même remporté le Grand Prix du Jumping de Bordeaux.

Tout à fait. J’ai remporté l’épreuve en 2013. C’est un excellent souvenir. Quand on concours en indoor, on ressent très fortement les émotions du public, on les entend, on les voit.

Cela nous pousse à donner le meilleur mais ça demande une sacrée concentration ! Les chevaux ressentent d’ailleurs très fortement les acclamations, les encouragements des spectateurs. Ils ont à cœur de bien faire et sont fiers de leurs parcours à l’issue d’un sans faute. En 2013, mon cheval Catapulte faisait des “sauts de mouton” à la fin de son passage, tant il était content !

   

A propos d’excellents souvenirs, quel est le plus beau de votre longue carrière de cavalier ?

Sans aucun doute, la médaille d'or par équipe aux Jeux Olympiques de 1982 à Dublin. C’est la plus belle des récompenses, le Graal pour lequel tous les cavaliers et sportifs de haut niveau s'entraînent si dur.

Ma plus grande déception est d’ailleurs également liée aux JO. Lorsque en 2000 à Sydney, mon cheval se blesse juste avant la compétition. Je suis sur place mais je dois me contenter de voir mes coéquipiers concourir sans participer. C'est dur quand on est compétiteur. Il m’a fallu beaucoup de recul à ce moment-là pour juguler ma tristesse.

   

Comment avez-vous pris ce recul nécessaire pour vous relancer ensuite ?

Depuis toujours j’associe ma pratique sportive au yoga. Je fais une séance de yoga tous les jours depuis plus de 40 ans.

Au début, on me prenait pour un original. J’ai entendu pas mal de moqueries. Mais, moi je connaissais, je ressentais les effets du yoga dans ma vie personnelle et sportive. C’est selon moi un complément indispensable à une équitation harmonieuse. Le yoga est d’ailleurs pratiqué par un nombre croissant de cavaliers aujourd'hui et je m’en réjouis.

   

C’est l’harmonie corps-esprit-cheval que vous enseignez désormais ?

Exactement. Le yoga et la méditation permettent d’harmoniser vos émotions, vos ressentis physiques et votre mental. Une fois “bien aligné” avec vous-même, vous êtes naturellement disponible pour recevoir ce que l’animal a à vous transmettre. 

Le cavalier doit véritablement faire couple avec son cheval, dialoguer avec lui par la voix, le geste mais aussi par des connexions plus subtiles. C’est ce que j'enseigne désormais à ceux qui viennent me demander conseil.

   

Enseigner, transmettre, c’est important pour vous en tant que cavalier de haut niveau ?

C’est fondamental. J’aime partager ce que mes années de compétition et d’entraînement m’ont enseigné. Le respect de l’animal, l’envie de le faire progresser tout en le respectant. Je coache les cavaliers comme je coache les chevaux. C'est la même méthode douce : retirer les peurs, effacer les doutes, apprendre à dompter ce cheval sauvage qu’est notre mental. J’y ai d’ailleurs consacré mon dernier livre “Préparez-vous à réussir”.

   

   

Ne manquez pas sa séance de dédicace du livre « Préparez-vous à réussir »

lors du Jumping International de Bordeaux 

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