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Andy Booth, respect, complicité, communication

Revenir à l'essentiel pour former un couple fusionnel

L’éthologie vous connaissez ? Non ? Google nous dit : « science des comportements des espèces animales dans leur milieu naturel ».

Une science qui étudie le comportement des animaux, dont Andy Booth est un spécialiste. Comme il le précise sur son site internet : « l’étymologie de mon prénom “Andrew Phillip“, signifie “l’homme qui aime les chevaux“ ». Pour Andy c’était une vocation.

Vainqueur d’une bourse de la reine d’Angleterre

©Emmanuelle Lagrande

Éducateur de chevaux sur son île continent, en Australie, Andy fait ce qu’il aime, il est chuchoteur, celui qui murmure à l’oreille des chevaux. Parfois pourtant, il s’avère plutôt frustré par son métier « Je recevais des chevaux pour les rééduquer, régler leurs “problèmes“, explique-t-il. Je le faisais, mais quand le cheval repartait chez son propriétaire, le problème revenait. On me rapportait alors le cheval et je voyais bien que ce n’était pas l’animal qui avait un problème, c’était son cavalier ou sa cavalière ».

En 1997, à 27 ans, Andy remporte une bourse de la reine d’Angleterre pour partir aux États-Unis étudier les techniques d’éducation des chevaux les plus éthiques possibles. « Là-bas, j’ai découvert une autre culture. Des gens qui partent voyager toute l’année pour éduquer d’autres personnes sur comment éduquer un cheval. C’est quelque chose qui n’existait pas en France ».

C’est en 2001, qu’Andy atterrit en France avec en tête, l’idée d’intégrer ces nouvelles pratiques à l’équitation tricolore.

« Il faut être capable de se remettre en question » 

« Donner au cheval, l’opportunité de devenir vieux » 

©Emmanuelle Lagrande

Voilà un des objectifs d’Andy et de sa femme Catherine, à la tête de l’entreprise Andy Booth équitation éthologique. « Une étude de Marie-France Bouissou, qui date de 2005, estime que 60% des chevaux qui partent à l’abattoir, partent pour un comportement inadapté », illustre Catherine Booth.

Mais vous l’avez compris, pour les Booth, le cheval n’est pas le problème, c’est la manière dont il est éduqué. Une position qui n’est pas tout le temps simple d’imposer au cavalier : « L’éducation d’un animal, c’est très personnel. Si vous venez me voir et que je vous dis que vous vous y prenez mal, vous pourriez mal le prendre, estime Andy. Il faut être capable de se remettre en question pour mieux comprendre le comportement de l’animal ».

©La Petite Tinoise

Cette remise en question qu’il impose parfois à ses clients, Andy Booth aimerait qu’elle s’impose naturellement, et à tout le monde : « L’éthique animal est dans l’air du temps. Elle devient de plus en plus importante. On n’a jamais vu personne, dans le passé, manifester contre le fait de monter des chevaux. Mais je pense que ça va venir. Donc c’est important de se demander comment avoir l’équitation la plus éthique possible. Notre passion va être remise en question et il faut que nous soyons capables de répondre avec un vrai discours basé sur les sciences : L’éthologie est là pour ça ».

 

Si vous voulez en savoir plus sur la philosophie d’Andy Booth, n’oubliez pas de prendre vos places pour le Jumping !